Aujourd’hui, les femmes
vivent dans une situation de sécurité précaire. Environ 70% des femmes
déclarent avoir subi une forme quelconque de harcèlement sexuel dans les lieux
publics, et 64% se sont senties mal à l'aise au travail ou dans des situations
informelles, en raison de l'avance non sollicitée d'un homme (connu ou pas). En
Italie, environ 31,5% des femmes âgées de 16 à 70 ans ont subi une forme de
violence physique ou sexuelle au cours de leur vie, sans compter le pourcentage
de celles qui ont peur de le signaler.
Le “catcalling” (ou “harcèlement verbal” en
français) est un terme très familier chez les femmes. C'est le fait de harceler
verbalement des femmes rencontrées dans la rue. Ce phénomène inclut non
seulement les commentaires indésirables, mais aussi les gestes, les
sifflements, les coups de klaxon et les avances sexuelles dans les espaces
publics. Il s'agit non seulement d'actes à connotation sexuelle, mais aussi
d'homophobie, de transphobie ou d'insultes faisant référence à l'ethnicité, à
la religion, etc. Le phénomène conditionne nombreuses femmes à ne plus se
sentir libres de marcher dans la rue, ou de porter ce qu'elles veulent.
Le principal problème est que
dans de nombreux cas, les situations sont banalisées, et déclassifiées comme de
simples compliments, ou des blagues sans intention de harcèlement. Pour cette
raison, beaucoup de gens ne prennent pas au sérieux les femmes qui cherchent à
signaler ces comportements, et sont souvent qualifiées exagérées ou de n’avoir
aucun sens de l'humour.
Un exemple assez célèbre en
Italie est le commentaire de Damiano Coccia, 32 ans, surnommé « Er Faina », sur
les réseaux sociaux. En 2021, Aurora
Ramazzotti fait une histoire sur un réseau social, où elle se plaint du
harcèlement constant qu'elle subit lorsqu'elle va même faire une simple course
dans le parc. Il a répondu avec des commentaires tels que "Si quelqu'un te
siffle et dit : "ah magnifique !"
mais va-t'en et dis merci. » ou « Harcèlement? Pour “deux sifflets”? Je
ne sais pas où nous allons finir." Après de nombreuses répercussions, il
s'est excusé publiquement sur les réseaux sociaux, mais laisse toujours la
pensée sexiste que beaucoup d'hommes, et par conséquent aussi de garçons,
partagent.
Pour résoudre la situation, il faut d'abord savoir reconnaître que le problème existe. Ignorer ou ne pas croire aux femmes qui signalent ce type de comportement signifie non seulement que beaucoup d’elles continuent à souffrir en silence, ou pire, qu'elles ont peur de signaler des situations encore plus graves, mais cela laisse aussi un mauvais exemple aux filles, qui grandissent en pensant que ses voix ne signifient rien. Enfin, il faut mettre fin aux comportements sexistes, et enseigner aux enfants dès le plus jeune âge à respecter les femmes, afin de changer le fonctionnement misogyne et patriarcal de notre société.
A.N.L 4 C LING
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